Andromaque

De Jean Racine, présentée à l’Amphi 24 de Jussieu à Paris en mai 2006 et au Studio Théâtre de Montreuil en juillet 2006

Mise en scène et scénographie de Sylvaine Guyot et Sophie Hutin
Lumières : Jean-François Favreau. Musique : Audrey Zanin-Jullien et Alexandre Gombert. Vidéo : Anne Delrieu. Avec : Yohan Campistron, Jean-Claude da Silva, Dorothée Decoene, Yves Dutertre, Sylvaine Guyot, Sophie Hutin, Céline Pérot, Béatrice Vincent, Sabine Sur

Production : Théâtre de l’Homme qui marche / Universités de Paris III et Paris VII / Paris Jeunes Talents / CROUS de Paris

> Résumé

Fontaine de verre brisé, Andromaque est le lieu indistinct où corps et voix ne cessent en s’effleurant de se troubler et de se contaminer pour finir par se ressembler. Des corps aux désirs violentés s’y décomposent, et cherchent avidement une image quelconque d’eux-mêmes ou de l’autre à laquelle s’agripper. Palais des glaces, la scène est hantée par l’absence d’un passé aboli. Tragédie de la réminiscence, de la trace. Drame de l’impossible répétition et du miroir obscurci. Théâtre de chair planté dans le théâtre. Dans l’oscillation entre l’arbitraire et le vide, l’îlot auquel on peut accoster, un instant, n’est plus alors que solitude. Celle d’une scène où le corps à corps échoue désormais à occuper le théâtre de l’histoire.

La matière immaîtrisable des corps et l’obsession du reflet surgissent ici d’un entrelacs de théâtre, de danse, de vidéo, de chant et de musique concrète.

© Claire Loiseau